Coturnix coturnix
La caille des blés est un oiseau discret, de petite taille, difficile à observer et dont la présence est trahie, au crépuscule ou à l’aube, par le chant du mâle au printemps ou en été, dont l’onomatopée est déclinée en « paie tes dettes » ou « p’us d’tabac », strophe répétée plusieurs fois. Parmi les phasianidés européens, c’est la seule espèce migratrice.
L’habitat préférentiel de la caille des blés est un espace ouvert à strate herbacée (herbu de la baie du Mont Saint Michel).
Les terres cultivées sont particulièrement prisées, en particulier les céréales qui lui assurent couvert et nourriture, ainsi que les luzernières et les prairies de fauche. La conduite des céréales en cultures biologiques semble particulièrement favorable.
La caille des blés possède un régime alimentaire à la fois végétal et animal. La partie végétale se compose principalement de graines, de plantes adventices sauvages et de céréales. L’alimentation animale est surtout importante en période de reproduction.
La saison de reproduction s’étend de mi-mai à fin août. Le nid au sol est sommaire, la femelle y dépose en moyenne 10 œufs, l’incubation dure 17 jours assurée par la femelle. Les jeunes quittent le nid accompagnés par la femelle. Ils se nourrissent seuls et à un mois et demi ils sont indépendants et se dispersent rapidement.

Pourquoi un programme de baguage
et suivi de la caille des blés ?
Il est particulièrement difficile d’obtenir des estimations fiables des densités de population et de leur dynamique, l’espèce étant extrêmement mobile, choisissant de manière opportuniste des habitats éphémères pour sa reproduction. Les contacts se font surtout au chant, qui peut aussi bien être produit par des mâles erratiques, voire des oiseaux migrateurs. Les estimations d’effectifs et de tendances doivent donc être interprétées avec prudence.
Compte-tenu de sa position géographique, la France constitue vraisemblablement une importante zone à la fois pour la reproduction des phénotypes long-migrants mais aussi comme zone de haltes migratoires pour les oiseaux à destination ou en provenance de latitudes plus septentrionales. D’importantes lacunes entourent cependant notre compréhension de la dynamique et du fonctionnement des populations qui fréquentent notre pays. Cette méconnaissance est à mettre au crédit de l’originalité et de la complexité du cycle annuel chez cette espèce, ainsi qu’à l’absence d’un protocole de suivi adapté.
Mis en place en 2016 par l’OFB, le programme est porté aujourd’hui par les fédérations des chasseurs. Il continue à se dérouler en collaboration avec l’établissement, que ce soit par la participation de ses agents aux opérations de terrain ou par l’avis scientifique sur les orientations du programme.
Les bagueurs « caille des blés » en France

118 bagueurs avaient une autorisation de capture et 79 ont été actifs (31 OFB, 39 FDC et 9 bénévoles).
Par rapport à la saison passée le nombre de bagueurs reste stable.
Un « roulement » s’effectuera la saison prochaine avec quelques départs en retraite, ainsi qu’un désengagement de l’OFB dans certaines régions.
La bonne nouvelle est qu’une quinzaine de personnes supplémentaires souhaitent participer au programme pour 2025 !
Nous devrions donc annoncer un nombre de bagueurs à la hausse dans le prochain bilan.
Nombre de bagueurs actifs en 2024
Certains bagueurs interviennent sur plusieurs départements, ils sont comptabilisés dans chacun de ces départements.

Certains bagueurs interviennent sur plusieurs départements, ils sont comptabilisés dans chacun de ces départements.
Nombre total d’oiseaux bagués depuis 2016

Un nombre de baguages en augmentation avec 3 541 nouveaux individus équipés, contre 2 950 la saison passée.


Localisation des reprises de cailles des blés en 2024.
La quasi-totalité des reprises se font au travers des prélèvements réalisés à la chasse.
Carte des localisations des reprises depuis 2016

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